AUTOBIOFICTIONS.

GEORGE SAND

ET LE CONFLIT DE L'ÉCRITURE.

par

MARYLINE LUKACHER

 

 

                L’assignation arbitraire d’un interdit entre autobiographie et roman repose la question de “la loi du genre” lorsque justement il y a passage incessant de l’un à l’autre.  Peut-on justifier que l’écriture autobiographique devienne fictive et que, à l’inverse, le roman devienne autobiographique?

             L’autobiofiction sandienne multiplie les différentes configurations de l’identification-projection du moi qui gît au fond de toute accession à l’autonomie.  Tout le travail de l’écriture devient pour Sand une rencontre avec l’étranger sous ses diverses formes littéraires et psychologiques.

           La méthode de Sand est de questionner le sens de la fiction, d’établir un dialogue entre ses propres textes et des textes connus et d’incorporer des éléments personnels dans le récit.  Sand reviendra souvent à la question, qu’est-ce qu’un récit?  Est-ce un fait quelconque, une histoire vraie ou fictive, une narration?  Où commence l’autobiofiction, où finit-elle? 

Maryline Lukacher est spécialiste de littérature française du XIXème siècle et critique littéraire.  Elle est Professeur de Langues et Littératures Françaises et Francophones à Northern Illinois University aux Etats-Unis.

2007

ISBN:  1-931948-69-0